Dimanche, 5h du matin, les averses se sont transformées en orage. Ma tente résiste très bien à l’eau et c’est agréable d’entendre la pluie ruisseler sur la toile même si j’ai de la difficulté à dormir profondément. Une accalmie se présente vers 7h. Je consulte la météo sur mon Iphone: 12 à 18mm de pluie à compter de 10h et des orages violents en après-midi. J’ai vraiment pas envie de perdre une journée à me morfondre dans ce camping ennuyant. Je décide donc de décamper au plus vite! Mon bois est humide mais je réussi quand même à allumer mon réchaud. Je fais chauffer l’eau pour le café et je me grille 3 roties au beurre de peanut. Une banane pour compléter le tout…et un deuxième café pour la route.
Je m’empresse de démonter la tente encore détrempée et plier bagages. Mon voisin vient me proposer de remonter mes bagages au poste d’accueil, il ne me restera plus qu’à m’y rendre en vélo, j’accepte. Ouf! La montée est plus facile que je ne l’aurais imaginée bien que j’aie du en monter quand même une partie à pieds.
Me voila enfin sur la route! Le ciel est menaçant mais aucune goutte de pluie jusqu’à maintenant. Pas de vent, pas de soleil et ça roule plus rapidement que depuis le début! Super, j’avais prévu rouler 53 kms pour me rendre à La Baie mais j’y arrive vers 11:30h et toujours pas de signe de pluie. La ville est magnifique mais le ciel menaçant assombri sa splendeur! Je fais escale au Tim Horton pour enfiler un déjeuner plus copieux et reprendre mes forces. J’ai bien le goût de me rendre à Chicoutimi, mon point de mi-parcours à partir duquel je devrais pouvoir rouler désormais avec un vent de dos! 20 kms supplémentaires à parcourir… J’évalue la difficulté du parcours et je décide de tenter ma chance.
Le dénivelé est faible et j’atteins Chicoutimi vers 16h. Je n’ai pas reçu une goutte de pluie depuis ce matin! Drôlement content d’avoir décidé de bouger!
Comme il n’y a pas de camping à proximité, je me dirige vers le kiosque d’informations touristiques. On me suggère un BB pour $85 situé un peu en dehors du centre-ville. Je me tape 10 kms de vélo pour constater qu’il s’agissait d’un trou perdu avec une minuscule chambre étouffante. Je retourne au kiosque et la nouvelle préposée me suggère un hôtel situé à 2 coins de rue pour $80, déjeuner inclus. Vendu!
C’était pas le Chateau Frontenac mais la chambre était propre et dotée d’un air climatisé qui faisait autant de bruit qu’un bulldozer! Une pizza dans un sympathique resto et je retourne à ma chambre pour écouter un James Bond vu et revu cent fois! Je l’ai quand même regardé jusqu’à la fin!