Encore une météo idéale sur un parcours très escarpé (1220 mètres d’ascension).
Pour la première fois j’ai rencontré un couple de cyclotouristes. Une fille de Québec et un gars de Toronto dans la vingtaine. La fille me dit qu’elle a traversé le Canada l’an dernier. On a échangé quelques mots avant de se séparer. À ma grande surprise, je les recroiserai plus tard en fin de journée.
À l’entrée du Parc Forillon, après une longue montée à 6%, je fais une halte au kiosque d’information pour m’assurer des coordonnées de mon camping. La route du Parc est en réparation et des camions 10 roues roulent sans cesse à des vitesse affolantes. Vraiment freakant, d’autant que l’accotement est très étroit.
Le préposé m’indique que le camping se trouve à 1 km de distance mais mon GPS m’en donne 8. J’argumente un peu avec lui…il me répond: Ha vous savez…les GPS DANS CE COIN CI!!!
J’atteints les 70km/h dans le descente avec mes 2 amis quand l’un d’eux me hurle que je viens de dépasser le Camping. Freinage d’urgence et vIrement de bord! Le site ne me plait pas du tout et après avoir torturé la réceptioniste, je finis par apprendre que le camping que je recherche est en fait une Auberge de Jeunesse doté de quelques espaces de camping. Elle tente de me dissuader en vaisant valoir que je risquait de me taper 15km aller retour inutilement! Après 2 appels infructueux, je décide quand même de m’y rendre! Toute une surprise m’attendait..et une belle!
La pancarte m´oriente vers un sentier poussièreux, pentu, encadré de conifères et à peine plus large qu’une voiture. J’ai pas roulé 10 mètres qu’une batisse délabrée semble abriter de la machinerie désuète. Seconde pancarte: Acceuil à 400 mètres plus bas! Fuck…chu pas pour descendre 400 mètres de dénivelé pour me faire dire que c’est complet! Je bifurque à droite et j’atteins un cul de sac où une vieille roulotte, un autobus scolaire désaffectée et une grosse tente occupent la place. À ma gauche, 2 toilettes sèches. What the fuck is going on here?
Je reviens sur le sentier principal et j’aperçois des gens un peu plus loin. Je décide de me laisser descendre un peu pour aller à leur rencontre. L’accueil apparait enfin au bout du sentier. Ouf!
Les 400 mètres signifiaient la distance et non pas la dénivellation! Difficile de vous décrire ce qui s’offre à ma vue mais je suis franchement épaté de trouver un endroit aussi cool dans ce bled perdu!
L’Auberge de Jeunesse me rappelle l’ambiance de La Maison du Pêcheur dans les années 70. Le bâtiment principal abrite un bar en forme d’ilot, une cuisine commune, une salle de billard, un foyer, jeu de dart, avec une vue magestueuse au sommet de la falaise qui surplombe le St-Laurent! Entre la bar et la falaise, un jardin où des jeunes conversent, pratiquent le Tai Chi, se prélassent dans un hamac, etc… J’ai vraiment l’impression de reculer dans le temps!
Et ce qui ressemblait à un cul de sac est devenu mon camping puisque l’Auberge affichait complet. Le souper était délicieux et la soirée magnifique!
Salut Pierre,
Me voilà à jour sur la lecture de ton blogue. Je n’avais pas de réseau internet les derniers jours…J’aime beaucoup ta façon de raconter ton aventure! C’est drôle parce qu’hier, nous pédalions sur une route bordée de hautes haies, comme c’est souvent le cas ici, et David a dit ‘les anglais doivent trouver qu’on a des bordures dégagées au Québec.´ et voilà que tu m’apprends que le vue est coupée par moments au bord du fleuve! Vraiment domage!
Je te trouve bien courageux de faire tout ça seul…dans les journées difficiles, ça ne doit pas être facile de garder le focus! Je commence à comprendre d’où vient ton nickname!
J’ai ajouté ton blogue à mon Feedly, je suis sûre de ne pas manquer la suite 😃
Bonne suite de périple!
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